Implantation :
La truite de rivière est originaire de l’hémisphère nord de l’Europe. Et son extension fut possible après la dernière époque glaciaire. Ainsi son aire de répartition couvre l’Europe septentrionale, centrale et occidentale. Il existe une forte diversité génétique dans cette espèce ceci au point de trouver plusieurs sous-espèces en divers régions. Suite à de très nombreuses introductions, la Fario est implantée dans bon nombres de pays sur tous les continents.
Mode de vie :
Cette truite, bien que considérée sédentaire contrairement à la truite de mer, effectue d’importants déplacements (5 à 20 km) dans le réseau hydrologique. C’est un poisson d’eaux vives qui demande une importante quantité d’oxygène. Ainsi, une eau claire peu ou pas chargée en particules, aura sa préférence. C’est donc logiquement qu’on la trouve à une certaine altitude, dans les rivières et les torrents mais aussi dans les lacs. A ses préférences d’habitat, on notera que la nature des fonds est tout aussi importante.
La truite de rivière, en fonction de sa taille, possède un territoire plus ou moins vaste. Il comprend aussi bien une zone de repos qu’une zone de chasse, que la truite n’accepte pas de partager avec ses congénères. Ce comportement est flexible en fonction de la hiérarchie sociale qui s’applique dans le monde de la truite. On peut ainsi constater certains regroupements pour l’hiver lorsque les températures baissent.
D’octobre à décembre, la migration pour la recherche de frayères s’effectue principalement la nuit. L’amplitude de ces déplacements peut être important de même que le retour d’un géniteur vers s zone de chasse peut être rapide. La truite de rivière est un poisson carnivore. Elle consomme aussi bien des invertébrés que des insectes aussi bien aquatiques qu’aériens. Au-dessus d’une taille de 30 cm, elle consomme principalement de petits poissons comme les Vairons, les Chabots ou les alevins de Perches. Ce régime la conduit parfois à des actes de cannibalisme.
Pour la capture de ses proies, la truite adopte très souvent la technique de la nage stationnaire. Sa vision lui permet de repérer facilement sa nourriture. Son activité est aussi bien diurne que nocturne et varie en fonction de la saison.
En hiver, la truite Fario diminue ses dépenses énergétiques pour se nourrir et va jusqu’à ne plus s’alimenter pendant de longues semaines. Elle compensera ce jeûne le printemps suivant avec une forte activité entre avril et juin. Une autre période de forte activité est à remarquer entre septembre et octobre. Mais celles-ci est le prélude à sa période de reproduction qui demande une importante énergie.
La maturité sexuelle de la truite Fario est généralement atteinte à 3 ans. La ponte hivernale intervient dans des eaux froides, idéalement à 6°C. Elle intervient sur une frayère qui a des caractéristiques très spécifiques. Il faut tout à la fois du courant, une faible hauteur d’eau et une granulométrie du substrat qui convienne.
Après le creusement d’une cuvette de quelques 10 cm de profondeur, la femelle y déposera ses œufs que le mâle viendra aussitôt féconder. L’incubation dure environ 40 jours dans une eau à 10°C. La croissance de la truite de rivière dépend de son environnement (température, nourriture). Elle est relativement plus lente dans les torrents que dans les lacs.
Mode de pêche :
Le jour d’ouverture venu, de nombreux pêcheurs se retrouvent sur les bords des cours d’eaux de 1ère catégorie. Ce grand rendez-vous est le moment de retrouver le plaisir de la pêche, et l’éternel défi de capturer quelques truites.
La pêche au toc est sans doute la technique préférée des amateurs. Ils vont ainsi repérer et jauger les postes sur lesquels ils reviendront très vite, tout en espérant un succès immédiat en ce jour mémorable de début de saison.
Mais quelle esche utiliser ? La teigne reste la star des esches. Cette larve qui peut être utilisée aussi bien en rivière qu’en ruisseau, reste très appréciée par la truite et ce tout au long de la saison de pêche.
L’eau étant encore froide au moment de l’ouverture, la truite est encore peu active et se mérite. Souvent callée sur des positions calmes, il ne faut pas s’attendre à la trouver en plein courant. Opportuniste et encore peu disposé à dépenser trop d’énergie pour se nourrir, ce poisson attrapera ce qui passe naturellement devant lui,
Le bas de ligne en 12 ou 10/100ème, suivant qu’il y a plus ou moins d’eau, sera équipé d’une plombée légère. Tout est dans la finesse. En commençant avec un n° 6, suivi de 2 plombs n° 7, terminez côté hameçon par un n° 8. Ce dernier plomb ne doit pas être trop serré afin de vous permettre de le remonter ou de le descendre vers l’hameçon. Cela peut vous aider à mieux présenter la teigne qui armera votre hameçon n° 12 ou 14.
Laisser dériver lentement l’appât vers un poste calme. Une discrète retenue du fil donnera juste ce qu’il faut d’animation pour éventuellement attirer l’attention d’une truite prête à mordre. Mais attention, le ferrage sera un moment crucial. Immédiat et ferme, il peut aider à prendre une curieuse timide et dans tous les cas à ne pas laisser le poisson engamer trop profondément.
Si vous voulez épargner la truite, et ce qu’elle fasse ou pas la maille, ne pas lui massacrer la bouche est essentiel. Et qui plus est, comment ne pas éprouver plus de plaisir encore en pratiquant une pêche propre ! Aussi n’hésitez pas à employer des hameçons sans ardillons.