Silure

Poisson le Silure

Avec son dos foncé et tacheté, son ventre blanc et sa tête massive flanquée de six barbillons, le silure est facilement identifiable. Ses petits yeux ont une faible capacité visuelle largement compensée par une détection acoustique particulièrement développée.

Implantation :

Il existe une bonne centaine d’espèces de siluridés dans le monde.

En Europe, en plus du Silurus Glanis que nous connaissons dans nos eaux, le Silurus aristotelis est présent en Grèce. Originaire des grands fleuves d’Europe centrale (Danube,Dniepr, Volga), le silure se trouve aussi dans les bassins versants des mers du Nord, Caspienne et Baltique.

Introduit il n’y a pas si longtemps que ça dans nos eaux (vers 1870), on peut penser que s’il y a dans nos eaux des sujets de 100 Kg… Nous aurons dans quelques années de très gros silures en Saône, Rhône et Loire.

Mode de vie :

Le Silure apprécie les eaux calmes et troubles dès lors qu’elles sont en plus profondes. Il y trouve ses postes dans des fosses, près des piles de pont, autours de grosses roches ou de branchages immergés.

C’est un carnassier.

Au fond, il chasse la brème, la tanche et d’autres poissons de même taille mais il vient aussi en surface attraper le gibier d’eau.
Le jeune silure est sexuellement mature vers 4 ans. Il pèse alors entre 3 et 5 Kg. Pour se reproduire, le mâle construit un nid grossier, qu’il tapisse de végétaux et quand l’eau est à environ 20°C, la femelle pond.
Le mâle monte la garde jusqu’à l’éclosion qui intervient au bout de trois semaines (3 ou 4 jours seulement dans une eau à 22°C). Heureusement l’immense majorité ne survivra pas !
Sa croissance est rapide avec 2 à 3 kg par an lors de premières années d’existence. Il est noté des croissances telles que : 5 ans = 8kg pour 70 cm, 10 ans = 20kg pour 120 cm.
Grégaire principalement durant sa période juvénile, le silure vit en petits groupes. Il a une activité essentiellement nocturne durant laquelle il n’hésite pas à remonter de ses fonds pour chasser.

Mode de pêche :

… Au leurre

Choisissez un canne ayant une action parabolique, de 3,30 mètres et d’une puissance de 4 livres. Elle doit permettre de lancer des leurres et poissons de 100 gr. Pour être tranquille le moulinet doit contenir au moins 200/250 mètres de Nylon 50/100. Le bas de ligne peut être une tresse solide (30 Kg) avec en bout un hameçon triple n°1/0 que vous prendrez soin d’aiguiser avant de l’utiliser. Pour aguicher le silure, une cuillère de 70 g décorée d’un leurre souple blanc, fait très bien l’affaire. Pour ceux qui bricolent, un chausse pied en inox est un bon truc. Il suffira de le percer à ses extrémités pour y attacher la ligne et les hameçons. La taille de la bouche d’un silure s’en accommodera très bien.

… Au mort manié

Vous pouvez utiliser la même canne et utiliser un rotengle, un gros gardon, ou même une brème. Pratiquer la même monture à mort manié que pour le brochet quitte à plomber le poisson mort pour trouver la bonne profondeur. Équipez votre monture de 2 ou 3 hameçons triple inox n°1. Donner un mouvement oscillant au poisson pour faire croire qu’il est en vie.

…Au vif

La même canne peut être utilisée. Ceci étant le montage est un différent. Pour la ligne, faite en sorte que toute la ligne soit démontable (flotteur, plombée, bas de ligne). Utilisez un flotteur en mousse coulissant à œillets, un bas de ligne en tresse. En fonction de la nature du fond et de son encombrement, vous réglerez votre ligne pour que votre vif nage à environ 1,50 m du fond.